Ce matin, Francegaz et l’AFGNV ont présenté l’étude, réalisée par l’IFP Energies Nouvelles, qui compare le bilan carbone en analyse du cycle de vie des véhicules alimentés par des carburants classiques et alternatifs.
L’étude révèle que les véhicules légers roulant au bioGNV sont meilleurs pour le climat que les autres motorisations.

Aujourd’hui, la règlementation française mesure les émissions de CO2 des véhicules en sortie du pot d’échappement, conformément au nouveau règlement européen du 17 avril 2019. Ce dernier établit des normes de performance en matière d’émissions de CO2 pour les véhicules légers et s’appuie sur une mesure des émissions de CO2 en sortie du pot d’échappement. Ce nouveau règlement, précise :
« Il est important d’évaluer l’ensemble des émissions produites tout au long du cycle de vie des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers au niveau de l’Union.
À cette fin, la Commission devrait, au plus tard en 2023, évaluer la possibilité de mettre au point une méthode commune de l’Union pour l’évaluation des émissions de CO2 tout au long du cycle de vie de ces véhicules mis sur le marché de l’Union, et pour la communication harmonisée des informations afférentes ».

Pour anticiper cette évolution, l’étude menée par l’IFP Energies Nouvelles compare le bilan carbone en analyse du cycle de vie des véhicules GNV et bioGNV à celui des véhicules gazole, essence et électrique. Elle prend en compte l’ensemble des gaz à effet de serre émis lors de la fabrication des véhicules, de la production des carburants ainsi que de leur combustion.

Selon cette étude :

  • la règlementation européenne actuelle sur les émissions des véhicules n’envoie pas les bons indicateurs aux acteurs économiques et politiques en ne comptabilisant que les émissions à la sortie de pot d’échappement,
  • un véhicule léger de moyenne gamme, un petit utilitaire ou un camion de livraison consommant du bioGNV impactent moins le climat qu’un véhicule électrique alimenté avec une électricité faiblement carbonée représentative du mix énergétique français,
  • d’ici 2030, un véhicule hybride GNV non rechargeable fonctionnant avec 60 % de GNV et 40 % de bioGNV aura un impact climatique équivalent à celui d’un véhicule électrique.

Cette étude, destinée à éclairer les choix publics sur l’impact climatique, démontre également que la motorisation GNV ou bio GNV apporte un bénéfice immédiat sur la qualité de l’air localement par la réduction des émissions d’oxydes d’azote et de particules.

Francegaz et l’AFGNV rappellent que les constructeurs automobiles français et européens disposent des compétences et du savoir-faire technique pour construire des véhicules légers fonctionnant au gaz et de nature à consolider la filière.

Francegaz et l’AFGNV demandent un développement plus soutenu des véhicules au gaz et appellent à une modification rapide de la réglementation européenne puis française sur les émissions des véhicules.

Lire l’étude ACV de véhicules roulant au GNV et bioGNV   /  Version UK disponible ici

Télécharger la présentation de l’étude (ppt)   /  Version UK disponible ici

Lire le communiqué de presse

Décryptage de l’étude ACV du bioGNV de l’ IFPEN par Patrick Corbin président de l’AFG (vidéo 1m30)