RTE a rendu public son étude « Futurs énergétiques 2050 », qui vise à évaluer plusieurs scénarios permettant d’atteindre l’objectif de neutralité carbone à horizon 2050. Ces scénarios sont centrés sur le vecteur électrique. Ils éclairent donc un quart des enjeux du secteur de l’énergie, sans explorer en détail la contribution des énergies renouvelables non électriques permettant de répondre à la demande énergétique.
L’AFG rappelle le potentiel important des gaz renouvelables et bas-carbone que sont le biométhane, l’hydrogène et les combustibles de synthèse. Ces énergies, qui se développent dans nos territoires, autour de projets d’économie circulaire portés par les collectivités locales, les agriculteurs et les industriels, sont aujourd’hui prêts à accélérer. En 2050, les gaz renouvelables et bas-carbone ont vocation à se substituer au gaz naturel importé. Ils seront complémentaires des solutions électriques pour décarboner nos usages (bâtiment, mobilité, industrie), au-delà de la contribution à la stabilité du système électrique qu’ils apporteront.
Soucieuse de contribuer utilement au débat public, l’AFG publiera prochainement un scénario prospectif multi-énergies qui s’attachera à concilier transition énergétique, préservation du pouvoir d’achat des Français, compétitivité de l’industrie et renforcement de notre sécurité d’approvisionnement énergétique. Cette étude aura vocation à alimenter la future stratégie française énergie-climat dont les travaux préparatoires viennent de démarrer.
Dans ce contexte, l’AFG appelle à la mise en place d’une prospective énergétique exhaustive sortant des visions en silo. Une étape concrète dans cette voie pourrait être l’élaboration de scénarios communs par les gestionnaires de réseaux électriques et gaziers, à l’instar de ce qui est déjà pratiqué au niveau européen par ENTSOE et ENTSOG.
Jean-Marc Leroy, président de l’AFG : « Acteur de premier plan de la transition énergétique, l’industrie gazière française appelle à construire avec pragmatisme un scénario énergétique holistique. La crise que nous vivons doit être entendue comme un appel à réduire notre vulnérabilité et à construire un système énergétique plus robuste, capable de relever le défi climatique à des coûts maîtrisés. »