Une baisse immédiate grâce à la réduction de la consommation énergétique (d’origine fossile)
En remplacement d’équipements fonctionnant avec des combustibles fossiles, la PAC hybride permet de limiter fortement la consommation de ressources carbonées en leur substituant une source de chaleur renouvelable pour une large part, et l’énergie électrique pour une autre part, sur les périodes de l’année où cette dernière est largement décarbonée. La chaudière au gaz à très haute performance énergétique supplée la pompe à chaleur sur les heures où l’électricité produite est la plus carbonée, ce qui permet à la PAC hybride de présenter un bilan d’émission de CO² comparable à celui d’une pompe à chaleur fonctionnant seule, y compris en France où le mix électrique est pourtant peu émissif.
Par rapport à la pompe à chaleur seule, la PAC hybride réduit également l’empreinte carbone en recourant à un volume de fluide frigorigène nettement inférieur, pour un même besoin de chaleur couvert.
Un déploiement possible à grande échelle
Le principe d’hybridation fait appel des technologies packagées ou assemblées, compatibles aussi bien avec la fourniture de chaleur à l’échelle de chaque ménage qu’avec la couverture de besoins beaucoup plus importants, assurée par la production collective de chaleur dans des bâtiments résidentiels ou tertiaires.
La plupart des bâtiments déjà équipés d’une boucle d’eau chaude pour le chauffage peut accueillir facilement des systèmes hybrides, ce qui fait de cette solution un outil de massification de la rénovation énergétique.
Un système efficace, compatible avec le déploiement des « Smart Grids »
Le développement des « smart grids » – ou réseaux intelligents – permettra d’assurer de manière optimisée l’adéquation entre l’approvisionnement en énergie et la consommation, en visant en particulier à minimiser les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble du système énergétique. Du fait de la capacité d’arbitrage qu’elle apporte entre le réseau de gaz et le réseau électrique, la PAC hybride pourrait contribuer à cette évolution du paysage énergétique.
Une réduction de la facture énergétique
L’utilisation de la pompe à chaleur sur les heures de l’hiver où elle atteint son meilleur niveau de performance, et de la chaudière à très haute performance énergétique sur les heures les plus froides, garantit la réalisation d’économies importantes en remplacement d’une ancienne chaudière.
Ces économies peuvent être d’autant plus importantes que l’utilisateur d’une PAC hybride souscrit à une offre de fourniture adaptée (exemple : tarif à pointe mobile), permettant de s’affranchir des coûts élevés de l’approvisionnement en électricité lors des pointes de consommation.
En outre, l’installation d’une PAC hybride est encouragée via des dispositifs d’aides financières à la rénovation énergétique. En France, ces aides peuvent couvrir jusqu’à 90% du coût des travaux de fourniture et de pose de l’équipement.
Installation facile
L’installation d’une pompe à chaleur hybride ne soulève pas plus de difficultés que celle d’une pompe à chaleur seule. Compacte, l’unité intérieure ne nécessite pas plus d’espace que la chaudière remplacée, et la tuyauterie et les radiateurs en place peuvent être conservés quels que soient les niveaux de température de fonctionnement.
Solution adaptée pour la première étape d’un parcours de rénovation
L’installation d’une pompe à chaleur seule, du fait de ses capacités de modulation plus limitées et d’un coût qui augmente rapidement avec la puissance installée, n’apparait pas comme une solution optimale pour un premier geste de rénovation avant l’isolation du bâtiment, qui induira une réduction des besoins de puissance.
A l’inverse, la pompe à chaleur hybride est compatible avec une rénovation ultérieure du bâti. Ce type de travaux ne conduira pas à un surdimensionnement de l’équipement de chauffage dans la mesure où, dans une PAC hybride, la puissance thermique développée par la PAC est dimensionnée pour ne couvrir qu’une partie des besoins de chauffage.
Réduit les pointes de consommation électrique
Les pics observés sur la consommation d’électricité, énergie qui se stocke très difficilement, nécessitent de disposer de réserves de production très flexibles, ayant vocation à être utilisées à peine quelques centaines d’heures dans l’année. Ces moyens de production – typiquement des turbines à combustion au gaz ou au fioul – sont à la fois peu efficaces, coûteux et fortement carbonés. Ce problème est particulièrement prégnant en France où la part du chauffage électrique (environ 37% des résidences principales) est importante.
Les PAC hybrides, en allégeant la demande d’électricité au moment où les températures sont les plus froides, qui correspondent aux pointes de consommation liées au chauffage, permettent de limiter le recours aux centrales de pointe.
Augmente la résilience du système énergétique dans son ensemble
La contribution des PAC hybrides au lissage de la demande d’électricité permet d’augmenter la marge de production dont disposent les gestionnaires de réseaux pour assurer l’équilibre offre-demande, contribuant ainsi à l’amélioration de la sécurité d’approvisionnement.
Réduit le coût des investissements sur les infrastructures électriques en utilisant les infrastructures gazières existantes
Le mouvement d’électrification en cours du mix énergétique européen, et français en particulier, nécessite que des investissements importants soient faits sur les réseaux de transport et de distribution d’électricité pour éviter la formation de congestions, entravant l’approvisionnement en électricité sur tous les points du territoire.
Le déploiement des PAC hybrides limite ces investissements en permettant le recours aux réseaux de gaz existants – en particulier aux 200 000 kilomètres de réseaux de distribution de gaz naturel accessibles à 80% des Français – qui constituent une réserve de capacité importante.