Une étude du Conseil international sur le transport propre (ICCT) publiée début février affirme que « les camions électriques polluent beaucoup moins que les camions Diesel au cours de leur cycle de vie, et bien moins que les camions au gaz naturel ». Selon cette étude, « le gaz naturel, mis en avant par de nombreux transporteurs pour baisser leurs émissions à effet de serre, ne permet que des réductions « marginales », entre 4 et 18 % de moins que le diesel ».


Dans ce contexte, la filière française de la mobilité gaz rappelle la différence fondamentale entre le GNV d’origine fossile et le BioGNV, qui est un carburant 100 % renouvelable et durable.
Bien que l’étude de l’ICCT affirme prendre en compte le BioGNV dans ses calculs, elle ne le fait que pour une part minime de 5 % en Europe à l’horizon 2030, bien loin des 55 % projetés par gmobility (ex-NGVA Europe).

En France, si le gaz carburant s’est développé au départ grâce au GNV, notre filière utilise aujourd’hui une part croissante de biométhane (environ 25 % en 2022 contre 13 % en 2021), et affiche l’ambition d’atteindre 100 % de BioGNV d’ici 2033.


Issu d’une production locale, le BioGNV décarbone le secteur du transport très efficacement en analyse de cycle de vie (ACV). Une étude de Carbone 4 de novembre 2020, chiffre à 360 gCO2eq/km l’empreinte carbone d’un autobus vendu en 2020 et roulant au BioGNV, contre 499 gCO2eq/km pour un autobus comparable qui roulerait avec une électricité de type « mix européen » (p. 22).
Soit une réduction des émissions carbonées de 77 % par rapport au diesel (1 544 gCO2eq/km).
A noter que ces chiffres, exprimés en CO2 équivalent, intègrent les émissions de méthane sur toute la chaîne de valeur.


Le BioGNV est l’une des quatre énergies durables alternatives au gazole incluses dans la feuille de route française de décarbonation du transport lourd, avec l’électricité, l’hydrogène et les carburants liquides bas-carbone. La filière française de la mobilité gaz a su développer son écosystème et s’imposer comme une solution énergétique opérationnelle dans le transport lourd. Grâce au BioGNV, elle permet à des acteurs du transport de voyageurs et de marchandises de baisser dès aujourd’hui leurs émissions carbonées de façon significative.