GNV, gaz carburant pour une mobilité durable

Économiques et écologiques, le Gaz Naturel Véhicule (GNV) et le BioGNV connaissent actuellement un essor important au sein des collectivités (bus urbains et bennes à ordures) et du secteur des transports lourds. Découvrons ensemble quelles sont les caractéristiques de ce gaz carburant, ses modes de production, ses avantages et ses usages au quotidien.

Qu’est-ce que le Gaz Naturel Véhicule (GNV) ?

Le Gaz Naturel Véhicule (GNV) est un gaz naturel – comparable à celui utilisé dans une chaudière à gaz – exploité comme carburant de véhicules à moteur.

Ce mélange gazeux, constitué à plus de 97% de méthane (CH4), alimente des moteurs à explosion qui produisent de l’énergie cinétique assurant l’effet de roulement des véhicules.

Le GNV peut se présenter sous deux formes :

  • une forme gazeuse, sous le nom de GNC (Gaz Naturel Comprimé),
  • une forme liquide, sous le nom de GNL (Gaz Naturel Liquéfié).

Bon à savoir : en général, le GNC est stocké sous une pression de 200 bars dans des réservoirs spécifiques du véhicule et le GNL est conservé dans des réservoirs cryogéniques à environ -160 °C et à une pression de quelques bars.

Comment est produit le GNV ?

Il existe deux principaux modes de production du GNV :

  • par extraction du gaz naturel depuis des gisements en sous-sols : le gaz naturel est récolté par forage et pompage, purifié puis transporté par gazoducs ou navires méthaniers jusqu’au pays importateur.
  • par méthanisation : procédé consistant à produire du gaz par la fermentation de déchets végétaux, alimentaires ou sanitaires placés dans des méthaniseurs et brassés à 37°C. Après filtration et épuration, on obtient du BioGNV, un gaz 100% renouvelable dont les propriétés sont comparables au GNV.

Bon à savoir : la méthanisation est une filière très jeune dont la production reste encore faible par rapport à la consommation globale. Mais la filière est très dynamique, elle permettra de dépasse l’objectif inscrit dans la loi de 10 % gaz renouvelable à horizon 2030.

Quels sont les avantages du GNV ?

Écologique

Le GNV permet de réduire notre empreinte écologique et améliorer la qualité de l’air avec 95 % de particules fines et 50 % d’oxydes d’azote (NOx) en moins par rapport au seuil de la norme Euro VI.

Le GNV rejette moins de CO2 que l’essence (-25 %) ou le diesel (-10 %). Quant au BioGNV, il est encore plus propre puisqu’il présente une réduction de 80% des émissions de CO2 par rapport à un véhicule diesel de génération équivalente. En Analyse de cycle de vie, les émissions de CO2 du véhicule roulant au bioGNV son même comparable voire plus faible que celle des véhicules électriques même avec une électricité très décarbonnée comme en France.

Économique

Le Gaz Naturel Véhicule est un carburant économique puisque son coût est en moyenne de 20 % inférieur à celui du diesel. Il dispose de plus d’une fiscalité avantageuse et d’aides publiques en raison de ses avantages environnementaux

Technologique

Le GNV est une technologie en constante amélioration offrant une autonomie urbaine et extra-urbaine importante (de 500 à 800 km pour les véhicules lourds GNC jusqu’à 1 500 km pour les véhicules GNL). Ce carburant a d’autres atouts indéniables pour les communes : beaucoup moins d’émissions de gaz à effet de serre, aucune odeur et un bruit réduit de moitié par rapport à un moteur diesel.

Utilisation du GNV : les véhicules lourds dominent le marché

Depuis plusieurs années, poussé par des politiques publiques favorables, le GNV connaît un essor important.

En 2020, d’après l’Association Française du Gaz Naturel Véhicule (AFGNV), 26 millions de véhicules dans le monde rouleraient au GNV dont plus de 22 000 en France. Le nombre des nouvelles immatriculations est en croissance constante, comme celui des points d’avitaillements ou des modèles de véhicules disponibles.

« Depuis 2014, les immatriculations des véhicules lourds au GNV augmentent en moyenne de 20% par an. En 2019, l’augmentation a été de 26% » précise l’AFGNV. Une belle progression est également constatée par l’association sur le segment des véhicules utilitaires légers.

En marge du du transport routier, en plein développement sur ce carburant, les collectivités exploitent de plus en plus le GNV pour l’alimentation des bus urbains et des camions-bennes. 
À noter : en France, 10 % des bus et des bennes à ordures fonctionneraient au GNV et plus de 60% des villes de plus de 200 000 habitants ont adopté le GNV ou BioGNV pour le transport collectif.