Erwan Cotard, Président de France Mobilité Biogaz, administrateur de France Gaz, de la filiale d’Engie sur la mobilité GNVert et de la Fondation de l’Université de Bretagne Sud

Pouvez-vous revenir sur le rôle de France Mobilité Biogaz ?

France Mobilité Biogaz fédère les acteurs publics, économiques et industriels français pour accompagner le développement de l’usage carburant du gaz naturel et surtout du biométhane en France. L’association compte plus de 100 membres dont des constructeurs de véhicules, des motoristes, des équipementiers, des énergéticiens, des sociétés de transport collectif urbain, des fédérations de transporteurs, des chargeurs et des collectivités locales.
France Mobilité Biogaz, bien qu’étant une association de petite taille ne comptant que deux permanents, joue un rôle crucial en défendant et en représentant la filière du BioGNV. Nous faisons face à des défis importants, tant au niveau européen que français, notamment à cause de l’approche biaisée qui consiste à ne regarder les émissions des véhicules qu’au pot d’échappement. Mais nous pouvons compter sur le soutien déterminé de nombreux adhérents et partenaires bien convaincus des vertus du bioGNV. Et nous-mêmes sommes naturellement sur le pont pour promouvoir cette solution durable et assurer son intégration dans le mix énergétique de demain.

Votre feuille de route vient d’être adoptée par l’association. Quelle est votre analyse du marché actuel, et votre perspective de l’évolution de celui-ci ?

Même si l’Europe et la France ont fait le choix préférentiel de l’électricité pour décarboner la mobilité, nous restons confiants dans les capacités du BioGNV à poursuivre son développement et à prendre une vraie place dans le mix énergétique du transport lourd. En effet, les transporteurs de voyageurs et de marchandises, et les clients de ces derniers, les chargeurs, sont nombreux à vouloir choisir le BioGNV pour sortir du diesel. Ils sont conscients de ses mérites en termes de bilan carbone, d’émissions de polluants, de compétitivité et de disponibilité, grâce à la maturité de son écosystème. Alors que les ventes de GNV-bioGNV ont été d’environ 4,5 TWh en 2023, dont un tiers de “bio”, nous tablons sur un doublement des volumes d’ici 2030, qui devraient être alors intégralement verts.

Vous êtes partenaires du Congrès France gaz. Pourriez-vous nous en parler en quelques mots ?

Nous sommes très heureux d’être partenaire de cet événement tant il y a une grande proximité entre nos associations. Je siège au conseil d’administration de France Gaz, Madeleine Lafon, déléguée générale de France gaz, siège à celui de FMB, et nos équipes travaillent étroitement ensemble, sur des thèmes aussi variés que les affaires publiques, le GNL, ou encore la communication. Être partenaire argent de ce Congrès exceptionnel (150 ans, quel bel âge !) va aussi nous permettre de présenter aux principaux acteurs du monde du gaz nos nouveaux nom et identité, à travers un petit film qui sera projeté et d’avoir des moments d’échanges sur les prochaines échéances pour nos différentes filières : programmation énergétique, clause de revoyure du règlement sur les émissions de C02 des véhicules lourds, etc.